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  • «Un défi ?! me dit-il d'un air étonné. Et quel genre de défi ?

    - De... de football ! Je te défie au football !

    - Moi, me défier ? Tu crois avoir le niveau pour ça...? T'es décidément très drôle, toi...

    - Je te mets au défi de réussir à me voler le ballon !

    - Tu as l'air sûre de toi... et si je gagne, que se passe t-il ?

    - Je te laisserai tranquille.

    - Si c'est le prix à payer pour que tu me foutes la paix... »

    Shindou ramassa le ballon qui lui servait d'arme, et sortit de la pièce. Que puis-je faire, à présent ? Je ne pensais pas qu'il était aussi têtu... Ce défi, je n'ai aucune chance de le gagner, face à lui. Quelle idiote je fais, à dire des choses comme ça... pff... en tout cas, je dois assurer maintenant. Il doit m'attendre au terrain de la rivière, sans doute. Dans l'animé, c'est là-bas que Tenma l'a défié. Je sortit moi aussi de la pièce, puis de sa maison. Je referma le portail derrière moi. A mon grand étonnement, Shindou n'étais pas partis devant moi, il m'attendait. Je le suivis donc. Il connaissait un chemin plus rapide pour aller au terrain. Nous n'échangions aucun mot durant le trajet. On avait rien à se dire, je pense. Enfin, on arriva à l'endroit voulu. Tenma y était encore, en train de s'entrainer. En le voyant, Shindou me regarda avec un regard qui voulait tout dire. Mais j'en sais rien ce qu'il fait là moi, je lui ai pas dit de dégager... Tenma leva la tête et nous vit. Il fut surpris de voir son capitaine, et de me voir moi, encore plus.

    «Ca... capitaine ! Et...Kuroe ?! s'écria t-il.

    - Ah, Tenma...

    - Alors, tu as réuss... »

    Je lui coupa la parole en lui faisant signe de se taire. Il fit "oui" de la tête.

    «Bouge toi, j'ai pas que ça à faire, fit Shindou d'un ton agacé. Finissons-en rapidement. »

    Il se mit face à moi, et lança le ballon à mes pieds. Je posai mon pied dessus -ça fait classe-. Tenma s'était assis sur le bord du terrain, afin d'observer ce qui allait se passer sous ses yeux. L'avenir de Raimon allait se jouer ici, et bien sûr, c'est sur moi que ça tombe... quelle malchanceuse.

    «Quand tu veux.

    - Allez... viens ! »

    Je plaçai le ballon entre mes deux pieds, pour éviter qu'il me le prenne sur le côté. Je ne m'y connais pas tellement en foot, mais les feintes pour chopper le ballon sont simples à deviner. Ca y est, il avance. En un instant, je le vis à peine bouger. Il fut derrière moi, le ballon au pied, sans que je puisse réagir.

    «Alors... c'est tout ce que tu vaux ?

    - C'est... c'est pas fini ! »

    Je me ruai sur lui. Il bougea simplement d'un pas sur le côté pour m'esquiver. J'ai faillis tomber mais je me suis rattrapé de justesse. Je me retourna pour contre-attaquer, avec un coup de jambe. Il bondit sur ses pieds, toujours en conservant le ballon. Et les attaques et esquives s'enchainèrent. Les rôles s'étaient inversés : je n'arrivais pas à lui reprendre le ballon. C'est bizarre, mais il avait l'air d'apprécier ce qu'il faisait. Limite, il s'amusait. Tenma s'inquiétait un peu. Moi, j'étais morte de fatigue. Je sentais à peine mes jambes.

    « Déjà fatiguée...? C'est avec ce niveau que tu me fais la morale ?! »

    Le revoilà, son fameux tir. Mais cette fois-ci, je bougeai un peu, mais pas assez. Il heurta mes côtes, et encore une fois, je m'écroulai par terre. Le coup était plus fort, cette fois... ça fait mal... Tenma, en me voyant, hurla :

    « Kuroe !! Tiens le coup !!

    - T... t'inquiètes... j'ai... j'ai pas mal...»

    Le ballon était à quelques centimètres de moi seulement. Avec le peu de forces qui me restait, je me relevai, et pris le ballon du pied. Dès que j'eu posé le pied dessus, Shindou se déplaça rapidement et me fit un tacle qui me déséquilibra, mais ne me fit pas tomber complètement. Quand il vu ça, Shindou me lança un regard arrogant.

    « Madame progresse ?

    - Oui... et elle n'a pas fini ! »

    Je m'approchai de lui, et essayai de lui reprendre le ballon avec mon pied droit. Il bougea vers la gauche pour m'éviter. Et là, j'eu ce qu'on appelle un réflexe... je repris le ballon de mon pied gauche, mais sans faire exprès je fis un croche pied à Shindou en même temps.

    «Pa... pardon Shindou-san, je...

    - Ne baisse pas ta garde ! »

    Très rapidement, il se releva et me piqua la balle.

    « Hey ! C'est pas très fair-play !

    - Qui t'a parlé d'être fair-play ? Viens me le reprendre si t'en es capable ! »

    Il va voir ce qu'il va voir -logique- ! Je vais lui prouver que je peux le récupérer ! Je suis pas si nulle que ça après tout, je peux y arriver. Enfin, je crois... il faut que je me concentre, pour trouver une faille dans sa garde -ou un truc comme ça-. Si j'attaque à droite, il ira à gauche, c'est certain. Essayons ça, prévoir ses mouvements. J'attaquai donc par la droite. Comme prévu, il esquiva en allant à gauche. Je tentai donc comme tout à l'heure, de l'attraper avec mon pied gauche. Il para avec son pied droit, et me fit tomber à mon tour. Merde ! Je recommençai. Il m'esquiva à nouveau. Bordel, j'en ai marre de bouffer la terre à chaque fois -ça a pas bon goût en plus- ! Je me relevai. Il me fixa de ses grands -et beaux- yeux bruns.

    «Ca suffit, ça n'a aucun sens. Abandonne, tu n'as plus aucune chance maintenant. C'est bien beau de vouloir aider mais...

    - J'ai pas fait ce chemin pour rien ! Je m'arrêterai quand j'aurai réussi !!

    - Je m'attendais à une réponse de ce genre... alors si tu le peux... esquive ça !! »

    Pour la troisième fois, il refrappa dans le ballon, d'une puissance phénoménale. Il avait visé ma tête. Quand le ballon arriva, j'eu le temps de le contrer avec mon crâne, mais il était trop fort alors il passa de force. Je flanchai un peu, mais pour la première fois, je ne tombai pas.

    « Il était mou, celui-là... tu es fatigué ?

    - F...ferme-là ! Je me suis retenu, c'est tout !

    - Pourquoi, t'as peur de me faire mal peut être ?

    - Sû... sûrement pas ! Allez, grouille toi d'aller chercher ce foutu ballon ! »

    C'est drôle, il veut faire son grand méchant, mais au bout du compte il n'y arrive pas. Je crois que mon défi touche à sa fin. Comme tous les êtres vivants, il a une limite, lui aussi. Il suffit que je le fasse courir un peu, il en aura vite marre. J'allai donc chercher le ballon qui était à quelques mètres derrière moi. Je fis signe à Shindou de se ramener. Il vint. Il commençait à être essoufflé. C'est ma chance ! Il faut que j'arrive ne serait ce que lui reprendre le ballon pour le convaincre de mon niveau. Je lui fit une passe. Il sourit. Il devait être sûr de lui.

    «Tu veux le reprendre, hein ? Alors... viens le chercher ! »

    Cette fois, ce fut lui qui avança vers moi en dribblant. Il ne veut pas me laisser une chance de réussir, apparemment. Je me concentre. Il ne faut pas le laisser passer. Quand il fut tout près de moi, je mit un grand coup de pied dans le ballon. Mais comme d'habitude, je fis encore une connerie : je ne mesurai pas ma force, donc une fois que j'eu frappé le ballon, ma jambe resta en l'air et me fit perdre l'équilibre. Je tombai en arrière. Au dernier moment, j'essayai de me rattraper avec mes bras, mais je m'aperçu qu'autre chose me soutenait. Je levai la tête et vit Shindou, avec une main qui me tenait le dos, et une autre, la tête. 


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  • Après avoir promis à Tenma que j'arriverai à convaincre Raimon de se révolter contre le cinquième secteur, je suis partie en courant avec un but bien précis : d'abord, trouver la maison du capitaine. Ou plutôt, son manoir. D'après l'animé, on l'a vu plusieurs fois, et c'est une immense demeure entourée d'un portail. Je ne sais pas exactement où il se trouve, mais il devrait bien se voir, j'y arriverai surement en fouillant un peu. Je fis une pause un instant et arrêtai de courir. J'étais déjà assez loin, on ne voyait plus le terrain. Tenma n'avait pas essayé de me rattraper. Je passai ma main à l'intérieur de ma poche afin de prendre mon portable. Je regardai l'heure : 8h21. Fiouuu, il est tôt ! On doit sûrement être samedi ou dimanche, vu que Tenma n'était pas en cours. Je me demande si Shindou est levé. Sans doute, il a pas l'air de faire de grasses matinées. Mais qu'est ce que je raconte moi... je parle comme si je le connaissais... Alors que bon, c'est juste un personnage d'animé. Du moins, c'était... enfin, j'y peux rien moi. Bref, fini de blablater. Je me remis à courir. En même temps, je regardai les noms inscrits sur les boîtes aux lettres, on sait jamais. Cela faisait maintenant une demi-heure que j'errais dans cette cité sans trouver ce que je recherchais. Putain, elle est où sa baraque à la con ! J'en ai marre de marcher, j'suis crevée et j'sais même pas où j'vais ! En plus, j'ai même pas changé de fringues, ça pue, j'aime pas ça ! Et puis, j'ai pas de fric et j'ai toujours faim... ça m'saoule ! Pfeuh, heureusement qu'il fait beau, manquerait plus qu'il pleuve ! Bon... ben j'vais continuer à marcher, alors... dans cette rue, tiens. Ah ! Elle débouche sur une route, cool. Je marchai paisiblement sans trop faire attention à quoi que ce soit, et c'est là que... wouaaaah ! J'l'ai trouvée ! Elle est exactement comme dans l'animé ! Je suis certaine que c'est ici. Je m'approchai doucement. Sur la boîte aux lettres, il était clairement écrit en italique : famille Shindou. Rien qu'avec la manière dont était écrite cette inscription, joliment gravée en dorée, on devinait qu'il vivait dans un milieu plus noble qu'autre chose. Mais trève de bavardage, je dois rentrer. Je poussai le portail : il ne s'ouvre pas. Normal, il doit être fermé. J'observai un peu plus, et vit une sorte de bouton, placé sur le côté. Ce doit être un système d'ouverture des portes ou un truc comme ça. J'appuyai dessus. Il ne se passait rien. Une arnaque ?? Non... la porte de sa maison s'ouvrit. Une femme en sortit. La femme de ménage, peut être. Elle traversa entièrement la cour qu'il y avait entre chez lui et le portail, puis s'arrêta devant moi. Elle me regarda attentivement puis finit par dire :

    «Vous êtes ?

    - Je...je suis Kuroe Tagouy, je suis venue pour voir Ta... euh, Shindou-san...

    - Entrez. »

    D'un geste de la main, elle inséra une clé à l'endroit prévu à cet effet, qui ouvrit le portail. Puis, elle retourna en direction de la maison. Vu que je ne savais pas où aller, je la suivis. Elle ouvrit la porte, puis entra. Je fit de même. Elle monta des escaliers situés à quelques mètres de la porte d'entrée. Même de l'intérieur, cette maison est grande... sans elle, je me serai perdue. Après avoir monté de looooongs escaliers, on arriva devant une autre porte. Elle frappa, puis dit :

    «Monsieur, vous avez la visite de Mlle Tagouy. »

    Une voix, plus grave, lui répondit :

    « Faites-là entrer. »

    Elle ouvrit la porte, puis la referma derrière moi. Si je m'attendais à ça... à présent, me voilà seule, dans la même pièce que lui. Je n'osais pas parler. J'avais la tête baissée. J'étais sans doute rouge de honte... mes bras se tenaient le long de mon corps, tout aussi immobiles. Cet endroit, ce devait être sa chambre. Je reconnaissais cette salle... Shindou était assis derrière son piano. A côté, il se trouvait des fauteuils, des tables, ce genre de choses. Il leva la tête, et me dévisagea avec un regard qui m'a fait froid dans le dos.

    «... Toi ?... Que fais-tu ici ? me dit-il simplement. » Il m'a reconnu, semble t-il. Mais finalement, que vais-je lui répondre ? Que je suis venue lui dire de se révolter ? Un peu trop brusque, non... m'enfin, essayons autre chose.

    «Je... enfin, tu... tu ne dois pas abandonner le club de foot ! »

    Il me lança un regard noir. Arrrgh, grosse boulette ! Pourquoi je suis aussi directe, moi... Etrangement, un rictus sortit de sa bouche. Il me dit d'un ton amusé :

    «Hum ? Tu es venue jusqu'ici pour... ça ? Tu perds ton temps, ma pauvre...

    - N...non ! Tu ne dois pas faire ça ! Ne te laisse pas faire face au cinquième secteur ! Tu dois te révolter ! Sinon... Raimon est perdue ! »

    Ces mots sortirent tout seuls de ma bouche. J'espère ne pas l'avoir irrité. Il baissa la tête. Je l'ai vexé ? Non... il releva la tête, et saisit un ballon de foot, qui était posé à côté de lui. Il me regarda.

    «Huhuhuhu... tu dis que je ne dois pas laisser faire ça, hein ? Tu as une raison à cela ?

    - Je...

    - Non, tu n'en as pas... tu fais partie de ces gens qui veulent tout faire pour aider le club, mais qui n'en sont pas capables... tu vas faire quoi ? Me faire la morale ? Tu me fais rire... »

    Son regard changea. Je vis dans ses yeux qu'il était en colère contre moi. Il regarda son ballon, puis moi. Je reculai d'un pas.

    «Et puis...qu'espérais-tu  en venant me voir ? Que je t'obéisse, peut être... huhuhu... tu sais ce que je ressent... au moins ?! »

    Il changea brusquement de ton. Son regard était plus noir que jamais. Rien que le regarder me paralysait. Je ne pouvais rien dire, ni rien faire. Il lâcha son ballon des mains. En un instant, j'eu à peine le temps de voir ce qui se déroulait. En plein vol, il frappa violemment le ballon du pied. Je ne pu esquiver. Il me heurta en pleine figure, de plein fouet. Je tombai par terre, et mes lunettes avec. C'est la première fois qu'un ballon me fit aussi mal. Même les tirs que j'arrête à mains nues au handball ne me font pas aussi mal. A t-il frappé de toutes ses forces ? Il s'approcha. Alors que j'étais encore par terre, à peine remise de mon choc, il posa le pied sur le ballon, qui était devant moi. Avec un air hautain, il me dit froidement :

    «Maintenant... va t-en d'ici ! Je n'ai pas de temps à perdre avec une idiote comme toi.

    - Je ne partirai pas avant de t'avoir convaincu !!

    - Alors tu ne veux pas comprendre ?! Laisse-moi je te dis, tout ça ne te regarde pas !! Tu veux faire quoi, au juste ?!

    - Je ne suis pas ici pour rien ! Ecoutes-moi, s'il te plaît...

    - Je n'ai que faire de tes conseils ! Dégage de là !

    - Tu vas... m'écouter !! »

    Je me relevai d'un coup. Comme je l'ai fait plus tôt avec Tenma, je le pris par les deux épaules. Il ne voulu pas, mais je le tenais fermement.

    «Shindou-san... réfléchis bien à ce que tu fais... je sais ce qui se passera... si tu ne réagis pas maintenant, tout sera trop tard ...! »

    Je ne m'en suis pas rendue compte avant, mais je pleurai à chaudes larmes. C'est souvent dans mes habitudes de chialer pour un rien. Lui, il me regardait. Il baissa les yeux et ne me répondit rien. Je ravalai mes larmes, et prit un air plus grave.

    «Shindou... je te lance... un défi ! »

     


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  • Je viens de me réveiller, en... assez mauvaise position. Je ne sais pas ou je suis, ni l'heure qu'il est... Un peu abasourdie, je regardai autour de moi. J'étais simplement assise par terre, adossée à un mur. J'avais très mal à la tête, comme si je m'étais cognée. Enfin bon, je vais aller inspecter cet endroit, on sait jamais, je reconnaitrais peut être. Je me suis levée. Mes jambes étaient engourdies. Il ne fait pas froid, il fait même très bon. On est pas censé être en hiver, pourtant ?... Je vis le bout de cette rue. Il faisait jour, et le soleil brillait au loin. C'est quoi ce délire ?! Ou est-ce que j'ai atterris ?! Je continuai à marcher en regardant partout autour de moi. Ce lieu me disait vaguement quelque chose, mais impossible de savoir quoi... mais la mémoire me fut vite revenue. Je me trouve en face d'un bâtiment qui ne m'est pas inconnu. Non, je ne rêve pas. Je me pinça le visage plusieurs fois de suite, rien à faire. C'est bien... le collège Raimon ! Avec son éclair jaune qui le traverse de part en part, son immense local du club de foot et son terrain, je n'ai aucun doute ! Serait-ce une reproduction magnifiquement bien faite ? Je ne crois pas, non... Même si, je crois que je nage en plein délire... c'est tout bonnement impossible, impensable ! Mais j'y pense... c'est désert... il n'y a personne... c'est sans doute l'heure des cours. Je me demande bien comment j'ai atterrie là. A cause d'un simple court-circuit ? Youhou, tout ce que je vais raconter à mes potes en rentrant ! Ah mais oui, comment rentrer ?! C'est vrai ça, je suis coincée ici ! Il n'y a pas un portail inter-dimensionnel ou un truc comme ça qui traine ?? Bon bah, je vais faire quoi en attendant moi... pour sur, je connais du monde, je connais même tout le monde, mais personne ne me connais... J'ai plus qu'à m'asseoir quelque part en attendant. Tant qu'à faire, je vais aller dans les gradins du terrain, au moins personne ne me verra. Mais bon, j'ai même pas l'uniforme du collège, ça paraitra louche... tant pis, je dirais que je l'ai oublié chez moi. Tout à coup, la sonnerie retentit. Je ne sais pas quelle heure il est... mais oui ! Mon portable ! Je passa ma main dans ma poche, et le saisis. Je l'allumai. 16h ?! Et on est... le 26 avril ?! Alors j'ai carrément reculé dans le temps... quelle galère ! Des élèves sortirent du bâtiment en courant. Parmi eux, je reconnu le protagoniste d'Inazuma Eleven Go : Matsukaze Tenma. Mince, il vient par ici ! Je me cachai derrière les gradins, en espérant qu'il ne me voie pas. Accroupie, je regardai attentivement ce qui se passait. Nishizono Shinsuke, le meilleur ami de Tenma, l'avait rejoins pour s'entrainer. Puis, peu à peu, plusieurs joueurs vinrent les rejoindre. Tous, sauf un, celui qui m'intéressait le plus. Le capitaine des Raimon n'était pas ici. Un peu déçue, mais je regardai toujours cet entrainement. Soudain, j'entendis des bruits de pas derrière moi. Je me retournai pour voir, et... waaaah ! Je perdis l'équilibre et tombai sur les fesses. Il se trouvait là, juste devant moi ! Le mec que j'admire le plus... Takuto Shindou ! Il me regardai avec étonnement. C'est vrai que j'attire l'intention, avec mon pull vert et mon jean, qui ne collent pas au reste du collège.

    « Qui es-tu ? Je ne t'ai jamais vue ici. »

    C'est pas le moment de dire une connerie ! Qu'est-ce que je pourrais répondre ?! Raaah... faut pas que je rougisse, surtout... ça fait louche... sois naturelle !

    « Euh...je...je m'appelle...euh...Ch...euh non !... Ku...Kuroe...Tagouy ! Voilà, Kuroe Tagouy !

    - Tu es en première année ?

    - Euh... oui ! »

    Mais bordel, qu'est ce que je raconte ?! J'ai 13 ans, je suis en 4e, donc en troisième année ! Bon bah, pas grave...

    « Je vois. Il ajouta avec un regard froid : Ca ne sert à rien de rejoindre le club de foot, il va être dissout.

    - H...hein ? De... »

    Il partit avant que j'aie pu finir ma phrase. Le club dissout ? Mais... à quelle époque ai-je atterrie ? Celle ou l'équipe est encore contrôlée par le cinquième secteur ? Alors... à l'épisode 6 ? Là ou je me suis arrêtée ? Oh non... Tenma n'a pas encore convaincu Shindou, ce qui veut dire qu'ils respectent encore l'ordre des matchs... Fais chier ! J'aurais préférée atterrir à l'époque ou ils avaient gagné la Holy Road... Que faire ?! Je dois déjà commencer par me trouver un uniforme... et rentrer à Raimon ! Il faut que je fasse un truc pour le club ! Car sans ça, on ne verra jamais Inazuma Eleven Go comme on le connait ! Bon ben, première étape : aller me trouver un coin pour passer la nuit. J'ai faim... mais bon, on s'en fout ! Je quittai le collège et allait me promener dans la ville d'Inazuma. Je tombai nez à nez avec le terrain de la rivière. Parfait ! Je resterai ici. Au moins, personne ne viendra me déranger. Je me couchai par terre, me recroquevillant sur moi-même. J'eu du mal à m'endormir étant donné qu'il faisait encore jour, mais je finis par réussir. Le lendemain matin, je fut réveillée par... un ballon dans la tronche. Et devinez par qui... Tenma, qui ne m'avait pas vue en arrivant, et avait shooté au hasard. Un réveil un peu brutal, certes, mais je ne peux pas lui en vouloir vu sa situation. Il s'excusa, et ramassa sa balle. Vu qu'il était seul, il me proposa de jouer avec lui. J'acceptai sans savoir pourquoi. Je suis plutôt nulle en foot, je préfère faire du handball. Néanmoins, ça ne le dérangeait pas de laisser jouer quelqu'un d'inférieur à lui. Nous enchainions les passes et les tirs sans se soucier du reste. Puis, nous nous sommes assis sur un bord et avons commencé à discuter. Il me dit qu'en entrant à Raimon, tout ce qu'il souhaitait était de pouvoir jouer librement, mais la fameuse loi du cinquième secteur l'en empêchait. Même si je savais déjà tout ça, je l'écoutai avec attention. Ce n'était pas le Tenma que je connaissais. Celui-ci était beaucoup plus "terne", morose. Il n'a pas réussi à convaincre l'équipe... ce qui veut dire qu'il n'y aura pas de révolution ! Vraiment, c'est quoi cet univers ? Pourquoi tout cloche ?! Et puis surtout... qu'est ce que je fous ici ?! Est-ce moi qui doit régler tout ces problèmes ? Alors que je ne suis même pas à Raimon et que je joue aussi bien qu'un pingouin unijambiste ?? Tenma s'effondra sur le sol en sanglotant. On aurait dit qu'il avait lu dans mes pensées et s'était aperçu que je ne pouvais rien faire de plus. Le voir aussi effondré m'attristait vraiment, je ne pouvais pas rester là les bras croisés sans rien dire.

    « Je...j'aimerais pouvoir jouer au football librement... ce que le cinquième secteur fait... rend moi et le football triste ! » ajouta-t-il en murmurant.

    Ca en est trop. Je saisis Tenma par les deux épaules et le redressa. Sans dire un mot, il se laissa faire. Je le regardai droit dans les yeux.

    « Tenma, écoute !... Certes, tu n'as pas réussi à convaincre Shindou-san et les autres... mais moi, j'y arriverai !! Je te promet que vous pourrez jouer le prochain match sans vous soucier de l'ordre des scores !

    - Mais, tu...

    - Chut ! N'en dis pas plus ! lui dis-je en posant ma main sur sa bouche. Maintenant que t'as essayé, je vais le faire aussi ! A plus ! »

    Je ne lui laissa pas le temps de réagir. Je me suis levée, ait montée la pente qui menait au trottoir, et me suis enfuie. Ahlala ! Y'a que moi pour faire des promesses pareilles... Après tout, j'ai été aspirée dans mon ordi à cause d'un éclair et transportée dans un animé, je vois pas ce qui est impossible, maintenant... 


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